Ici apparaissent les adultes à l’adoption. C’est très difficile de placer un chien que j’aime, avec lequel j’interagis quotidiennement, que je soigne, avec qui je dors (au chenil) parfois… J’en pleure à chaque départ, des jours durant. Alors pourquoi? 

Je ne suis pas un éleveur professionnel, au sens où je ne tire aucun bénéfice financier de mon élevage. J’ai en permanence un maximum de 9 chiens (hors chiots de moins de 4 mois). Je n’en veux pas plus pour des raisons administratives, mais surtout parce je veux pouvoir consacrer du temps à chacun d’eux. Plus il y en a, moins ils ont de mon temps… Avec eux, avec des méthodes et des outils professionnels, j’essaie d’améliorer la qualité des chiens nés chez moi, en espérant atteindre un jour mon idéal du cursinu. 

Pour avancer dans ce travail de sélection, je fais le choix d’un renouvellement rapide de certains reproducteurs. C’est psychologiquement et financièrement la moins bonne des solutions. Mais génétiquement, de mon point de vue, c’est la plus adaptée à mes attentes.

Je place à l’adoption des femelles jeunes (moins de 4 ans), stérilisées, éduquées, propres, en bonne santé (identifiées et vaccinées). La famille d’accueil est soigneusement sélectionnée, les contacts après leur départ sont réguliers. J’ai besoin d’avoir confiance, pour le bonheur de mon chien. Et j’espère à chaque placement, entendre ce qu’un adoptant m’a encore dit la semaine dernière : “C’est comme si elle avait toujours été là !”